Janvier 2024
Sommaire
Devenir lionne
ETRE UNE CHATTE
Hier soir, allongée sur le canapé, j’étais en train de grattouiller mon chat entre les oreilles, ce qui semblait lui procurer un plaisir immense. Il me fixait de ses yeux jaunes remplis d’amour, et je lui ai dit : « Bon, c’est pas tout ça, je vais aller me coucher, demain je me lève tôt pour ma réunion avec cet abruti de Pierre-Emmanuel. Tu as bien de la chance de pouvoir rester à la maison toi, j’aimerais bien être à ta place. Mais il faut bien que quelqu’un se dévoue pour gagner de quoi te payer tes croquettes bios ».
Quand le réveil a sonné ce matin, j’ai hésité à ouvrir les yeux, pas envie de me réveiller (rapport à la réunion avec l’autre abruti…) mais je me suis fait violence. Il faisait encore nuit, cependant je voyais distinctement tout ce qui se trouvait dans la chambre comme si la lumière était allumée. Sauf que de là où j’étais, je voyais la commode, comme si j’étais couchée au pied de mon lit. Bizarre, j’avais pourtant l’impression d’avoir si bien dormi, sans me retourner dans tous les sens.
Et puis la sonnerie du réveil a retenti à nouveau et m’a vrillé les tympans, ce qui a fait vibrer mes oreilles. VIBRER MES OREILLES !!! Elles se sont rabattues en arrière, j’ai voulu y porter les mains pour arrêter ce son strident, mais je me suis retrouvée basculée sur le côté. Mes mains s’étaient transformées en petites pattes poilues avec de jolis coussinets roses. J’ai immédiatement entrepris de les lécher soigneusement avec application. Et puis j’ai eu un sursaut : comment ça des petites pattes poilues ??? J’ai voulu me redresser brutalement, mais mon corps ne m’obéissait plus : il s’est d’abord étiré vers l’avant, puis l’arrière s’est soulevé pour s’étirer vers le haut, et enfin toute ma colonne s’est allongée de tout son long. Je me suis assise sur mon nouveau petit derrière et j’ai essayé de réfléchir à ce qui pouvait bien m’arriver. C’est alors qu’un rayon de soleil est passé à travers le volet et que j’ai commencé à essayer de l’attraper avec mes pattes avant. C’était très rigolo et j’ai bondi ainsi plusieurs fois sur le lit, et puis je me suis ressaisie et j’ai encore essayé de réfléchir, mais une envie très pressante a surgi et j’ai sauté du lit pour courir aux toilettes. Je me suis précipitée dans le bac à litière où j’ai gratté le sable avec délectation après avoir fait ma petite affaire.
Je suis rentrée dans le salon pour essayer de trouver une explication raisonnable à ce qui m’arrivait et je me suis mise à gratter furieusement le canapé pour essayer de calmer la panique que je sentais monter, avant de me rappeler ce qu’il m’avait coûté et de m’arrêter immédiatement pour courir dans la cuisine afin d’apaiser la faim dévorante qui venait de me crisper l’estomac.
L’odeur des croquettes cabillaud/maquereau/sauce écrevisses m’a saisie dès le milieu du couloir, j’ai eu un frémissement des moustaches, et je me suis ruée sur ma gamelle. Après m’être bien repue, j’ai éparpillé le reste des croquettes tout autour du plateau. Et puis j’ai bu un peu d’eau et j’ai renversé le bol en mettant me deux pattes avant dedans. Juste comme ça, je ne sais pas pourquoi.
J’ai à nouveau essayé de comprendre ce qui m’arrivait, mais une immense fatigue m’a saisie. J’ai sauté sur le canapé, fait trois tours sur moi-même et j’ai sombré dans un profond sommeil, juste troublé par quelques tressaillements involontaires.
Evelyne Le Coz
Devenir (ma)moule
Je suis à Kaboul.
Je ne me sens pas cool
En sortant du restaurant Massoul.
Est-ce les frites, la sauce poulette ou le verre de vin blanc qui les accompagnaient ?
Je me dis Be careful !
Suis-je saoule ?
Est-ce la foule ?
Je m’écroule. Et je roule.
Grâce à la houle.
Tout à coup déboulent des poules de mer, des ampoules et d’autres images maboules.
Je deviens un rocher
Auquel s’accrochent des pieuvres, sur lequel grimpent des crabes et que des mollusques encerclent.
Affamés, ils recherchent leur mets préféré : la moule.
J’ai la trouille et je mouille.
La marée est rouge, elle a une odeur de sang, la coquille n’est pas lisse mais poilue.
Qu’est-ce qui cafouille ?
Il faut que je m’en dépatouille…
Un pêcheur arrive. Il va me sauver ; tous les attraper pour les vendre sur l’étal du
poissonnier.
Mais non, celui qu’a des couilles, celui qui peut te refiler la chtouille, c’est moi qu’il ramasse.
Il me gratouille. Il me chatouille.
Il espère voir mes lèvres s’entrouvrir. De rire sinon de force.
Pour m’avaler ? Pour son plaisir ?
Mais que suis-je devenue ?
(Ma)moule ou maboule ?
Patricia G

Résurrection incarnée
C'est arrivé un matin, je crois. Sous ce ciel. Je me souviens d'une étrange farandole de nuages mousseux qui trouaient cette aube mi-ocre, mi-mauve. Un amalgame de couleurs qu'on ne peut ignorer. Que tu ne pourras oublier. J’étais tranquillement posée là à hauteur d'une iris sauvage qui borde ce voile d'eau aussi trouble que paisible. Après cette nuit troublante où l'obscurité s'est doucement tue. Enfin cette obscurité dans laquelle tu n'avais la possibilité que de te noyer un peu plus à chaque saison.
Toi et tes cuisses rondes sous le pauvre halo d'un réverbère déclassé.
Toi et tes seins de nacre au coin d'une rue délabrée.
Toi et ta nuque délicate. Dans les nuits glaciales ou caniculaires.
Toi et ta jeunesse tendre sous leurs mains déformantes, salie.
Toi et ta chevelure infinie qu’ils ont rétrécie dans leur rut.
Il arrive une époque où tout cela doit cesser. J'ai donc pris la décision pour toi, en toi. Pour d'autres nuits moins fauves. Changement de couleurs, de litanies. Une licitation pour que tes bourreaux tombent. Que ton corps retrouve sa légèreté. Taire les rapaces qui hululent trop facilement sur ta féminité souillée. Pied de nez, poing dans la gueule, un poing c'est tout. L'heure de ta métamorphose enfin.
L'aube lisse son voile mauve. La chaleur matinale m'envahit. L'abdomen d'abord. Seconde virginité. Plus qu'une métamorphose, une demoiselle je suis. Dame, je redeviendrai. Pour que la femme que tu as été continue d'exister en moi. Un choix vrai déterminé désormais toi et moi, nous ferons avec cette nouvelle carapace que j'arbore, chitineuse plus résistante que le collagène que certains t’ont rayé, ridé trop vite, en te fouillant sans consentement contre quelques billets…Mes ailes transparentes s’irisent sous les premiers traits de soleil. J’ai mué...Plusieurs exuvies en une vie. Du sang de xygoptère coule désormais dans mes jolies nervures, tes veines à toi avaient capitulé sous la violence des coups. Je retrouve la transparence de cette grande flaque où patinent quelques gerris ce matin. La larve cachée recluse a enfin éclos après plusieurs stades, la nymphe s’est émancipée de ce patriarcat dégueulasse. Me voilà imago. Une paire de guibolles, efficace, pour enlacer, agripper les joncs que désormais, je choisis. Ton regard de biche apeuré a laissé place à une paire d’yeux dont la rondeur garantit le sens de l'observation et le respect. Sans fard. So far. Quelle jouissance de scruter un si beau panorama sous toutes ses facettes. Des bulles de brise viennent m'exciter les antennes et m'invite à m'approcher de cette feuille de nénuphar d'un vert huilé. Hasard curieux. Prudence je viens de planter avec défi mon regard dans les yeux d'un globuleux crapaud du genre Bufo aux palpitations fragiles. Encore un qui a du mal à croire que les mâles de son espèce pourraient accoucher…La nature est rebelle. Encore un qui a dû se faire passer pour un prince. Le goujat que c'est moche. Peut-être d'ailleurs que c'est celui que tu as croisé au coin d'une rue mal éclairée un soir. Je ne lui laisse pas le temps de me calculer cette fois. Deux battements d'ailes, aujourd'hui comme demain, il ne me gobera pas toute crue, c’est fini, plus de peur. Je l'abandonne à son sort. Je suis libre.
L'évolution un jour se chargera de lui apprendre qu’en toute demoiselle sommeille une résistante, une combattante qui résiste à la violence du chaos du monde.
Agnès Rachel G
CHAPERONNE
Il était une fois ?
Bof ...
Pourquoi pas… Elle était une fois
D'ailleurs pourquoi une fois ?
Et pourquoi pas une fois, elle était ?
Et pourquoi user de ce désuet imparfait ?
Pourquoi pas une fois elle fut
Parce que le passé n'est pas si simple si l'on en croit
L'histoire que je voudrais vous conter
Au présent du 21e siècle
Où balancer fait partie du processus
Avec et sans consensus
Et où je ne m'excuserai jamais cette fois
D’user de mots crus
Dans la cohue
N'y comptez pas
Parce que pour une fois, elle...
Elle
Se revendique
Devant le pouvoir phallique
Patriarcal sociétal phénoménal
Vous saisissez l'idée générale ?
Elle est une fois
Ici et maintenant
Chaperonne
Point
Ni p’tite
Ni grande
Ni grosse
Ni grasse
Ni maigre
Ni mince
Chaperonne
Dont on ne voit plus l'intérêt de préciser la couleur de sa cape
Qu'elle ne porte peut-être plus
Elle se sape
Sans retenue, elle évolue
Plié aussi le panier
La galette la confiture et le petit pot de beurre
Tant pis pour le petit cabas conceptualisé par maman
Pour soi-disant réconforter mère grand
C'est plus dans l’air du temps
Juste une chaperonne
Ici et maintenant elle est une chaperonne
Une genre de fille
Aux phéromones assumées
N’en déplaise à ceux qui la rétrécissent dans d’hystériques
Hormones
Tragique ou pathétique
L’ego de certains
Ah ils ont bon dos les Oestro
Elle est une fois
Bûcheronne patronne daronne friponne polissonne
Conqueresse duchesse altesse
Fini de jouer à la princesse sans petit poids
Une genre de fille déconnante délirante drôle
Dans la douceur
Dans la dentelle
Dans la délicatesse
Ici et maintenant
La voilà prête
A traverser une forêt
Vierge
La môme a grandi
Elle émerge s'émancipe
Brise l’œdipe
Dans sa besace capuches en latex
Sous aucun prétexte
Lâcher ce principe
Elle gamberge la gamine au creux de son cortex
Pour résister à l'entropie lourde
De ce monde étrange et sourd
Une genre de fille
A poser un nouveau contexte
Dans la fragilité
Comme la robustesse
ça peut rendre perplexe
Qu'une fille puisse s’opposer
A la main levée
Qu'une fille puisse décider de refuser
Décider de ne pas consentir
Ou décider de jouir
Culottée elle a toujours été
Culottée elle peut choisir de le rester
Culottée on ne peut lui arracher
Alors, le loup, tu fais moins le mariole ?
Tu vas remballer ton quatre heure free viol
Avec mère grand et sa petite fillote
Point de chevillette à tirer
Ça ne cherrera pas cette fois
Agnès Rachel G



Une fois n’est pas coutume
les us et coutumes coûtent cher
chère amie mistigriff
griffons et griffonnes s’envolent volètent
oh voleurs, tricheurs, chahuteurs,
chahutant : – ne fais pas semblant
blancs et noirs seront ressemblants
Blanc-sec oh secours Adèle
Elle était une fois de plus, attelée à son
enquête, la quête de l’assassin
St Graal St Glinglin Glin de sable dans la
mécanique
Picnic et s’est reparti : elle avait une foi
deux fois trois foies à foison Quelle foire
Terraise
Elle était une fois
Foilà ze que j’en penche
Penche toi pas, tu vas tomber
Tomber De Haut
De haut en bas descendre
Des cendres grises s’envolent
Volent les murs sans étais
Etait une fois
Une fois, deux fois, trois fois, adjugé
Adjugé à la dame au fond
Au fond du trou
Trou noir dans lequel elle était
Elle était une fois
Evelyne Le Coz
Arlette Laguillette, princesse féministe
Je vais vous conter l’histoire d’Arlette Laguillette, princesse de naissance, qui fonda la première syndicale* féministe de l’histoire des contes de fées.
Sa vocation lui fut révélée la journée où elle rencontra Cendrillon, qui ne rêvait que de finir ses corvées pour aller à une soirée afin de rencontrer un.e prince.sse charmant.e. Arlette eut tôt fait de lui démontrer à l’aide d’une business map* fort détaillée, qu’elle s’en sortirait beaucoup mieux en transformant une citrouille en machine à aspirer plutôt qu’en voiture*, ce qui lui permettrait de monter sa propre entreprise de nettoyage et d’aller s’éclater à Ibiza avec l’argent qu’elle aurait elle-même gagné.
De même, elle fut consultée par Blanche Neige, qui venait de se rendre compte qu’elle était fort exploitée par les 7 nains. Arlette mit en place un roulement pour un partage équitable des tâches ménagères. Si les 7 nains râlèrent beaucoup au début, ielles se rendirent compte que Blanche Neige, qui disposait de beaucoup plus de temps libre, était bien plus détendue et agréable à vivre.
Une des plus grandes victoires d’Arlette fut le mouvement « balance ton Père », dont Peau d’Ane a été l’instigatrice, Arlette l’ayant convaincue qu’elle* serait préférable de dénoncer son père abusif, plutôt que de se planquer sous la peau puante d’une pauvre bête. Peau d’Ane étant par la suite devenue strictement végane, ne portait plus que du cuir végétal.
Que dire de la campagne menée contre le constructeur des miroires* magiques vendues à prix d’or à la belle-mère de Blanche Neige ! Arlette a gagné son procès contre le fabriquant de ces appareils et obtenu que la mention « Attention, images retouchées par IA » apparaisse en clair avant toute consultation de la dite miroire.
Mais la plus grande victoire d’Arlette, qui restera dans toutes les mémoires, sera l’adoption de la loi « dite loi Laguillette » instaurant l’éducation sexuelle obligatoire dans tous les pensionnats accueillant des princes et des princesses charmant.es afin de leur inculquer la notion de consentement, et d’éradiquer cette mauvaise habitude ancestrale d’embrasser des princesses endormies sans leur demander leur avis.
Note de la traductrice : pour respecter les volontés d’Arlette, un maximum de termes ont été féminisés, sans pour autant nuire à la compréhension du texte. Mais pas tous, sinon on ne comprenait plus rien.
Evelyne Le Coz
Elle était une foie
Elle était une fois
Oie blanche et poule rousse
Oust vilain renard
Hardies les copines
Opinez ensemble au bar.
Barrez-vous sans chef !
Chez Francis la bière coule à flot
Florence elle vous rejoindra
Drapée de mousseline
Line n’est pas là
A la bonne affaire !
Affairons-nous sans elle !
Patricia G
L’activiste à petites poisses
Je m’appelle Greta A., je suis de genre indéterminé - avec utérus – et activiste du climat. Aujourd’hui, la collective m’a confié une mission : faire enfanter à Jean-Hubert De Nucléaire (l’un des dix plus riches Français) une descendance qui l’empêchera de dormir. Pas plus grosse qu’une petite poisse. La poisse pour lui !
J’ai une stratégie. Il va n’y voir que du feu, pardon de la felle. Car il recrute. Il ne sait pas encore à quelle il va avoir à faire. Dès lundi je serai « femme de ménage » (ce terme désuet pour désigner les femmes qui bossent gratisse dans les contes de prince) sur son yacht et je glisserai des bulles de CO2 dans sa lite. Des bulles qui éclateront sous son poids, et à chaque mouvemente. Bruyammente. A en devenir fou. Quand il saura que moi seule peut le sauver, il me demandera mon pied. Alors il devra, pour dormir, troquer chacun de ses euros contre un arbre. Et rentrer à la nage.
Et je le quitterai en riante, fière de ce nouveau combat gagné.
Patricia G
Howl / le confinement
Quand je contemple à part moi la beauté
mouchoir < avec des larmes > goutte à goutte
Oh ! L’absence
et la vie avec
Le problème, c’est les vieux
Avant de manger
Que l’un comme l’autre sont, avant tout, des dégagements de temps
Que m’importe cet « après »
Et je redoute l’hiver
Je me demande si elles ont faim
Pour mon ardeur apaiser
ARG
Quand je contemple à part moi la beauté
Le problème, c’est les vieux
et la vie avec
Que m’importe cet « après »
Des dégagements de temps
Mouchoir avec des larmes
Avant de manger
Goutte à goutte
Je me demande si elles ont faim
Que l’une comme l’autre sont, avant tout,
Oh l’absence !
Et je redoute l’hiver
Pour mon ardeur apaiser
ARG
Cons, finalement (confinement)
Comme je suis chanceuse d’avoir des fenêtres
Entre deux barreaux j’aperçois
Sur la terrasse d’en face
un couple dorer au soleil.
Parfois iels boivent du champagne.
Comme je suis chanceuse d’avoir des fenêtres
Les barreaux n’empêchent pas les sons d’entrer
Me donnant accès à la musique que recrachent
Les enceintes des gens bourrés
Qui me laissent leurs canettes écrabouillées.
Comme je suis chanceuse d’avoir des fenêtres
Si seulement le soleil pouvait s’y déposer.
ARG
Comment vas-tu ? Je rêve que je ne dors pas.
La guerre fait rage. Je rêve que je ne dors pas.
Rappelle-moi ces temps sonores. Je rêve que je ne dors pas.
Devant tant de visions multiformes. Je rêve que je ne dors pas.
Un phare dans la tempête. Je rêve que je ne dors pas.
Réveille-toi !
Romane
Comment vas-tu ? On est chanceux de cette fenêtre.
La guerre fait rage. Le temps en arrêt fait renaitre mon cœur.
Rappelle-moi ces temps sonores. S’enfermer, se redécouvrir, s’ouvrir.
Un phare dans la tempête ? Je rêve que je ne dors pas.
Romane
Un jour, un vieux se promène dans le jardin d’un parc. Tout d’un coup, il s’arrête près d’un arbre. Il ne sait pas vraiment pourquoi, mais cela lui rappelle ces vacances quand il était jeune alors il ferme les yeux pour se remémorer ce souvenir. Dans un temps jadis, il se souvient de ses vacances, les cheveux au vent. C’était un lundi, il était à l’écoute des vagues sur la plage. Après s’être remémoré ce souvenir, il rouvre les yeux et comme une étrangeté, il se retrouve dans son grenier.
Adrien Lepetit
Comme nous sommes chanceux d’avoir des fenêtres, j’ai vu un jardin brillant, paisible, agréable où les gens se promenaient. Les personnes avaient le sourire aux lèvres, portant le glaive de l’espoir. C’était magistral. Ils voulaient toucher les étoiles. Ils étaient habillés avec une élégance sans nom. On aurait cru qu’il allait y avoir un gala dans le parc. Tout le monde repartait dans la même direction, même chemin de vie, aucun énervement. Que du positif !!! Il voulaient toucher les étoiles.
Adrien Lepetit
Sens dessus dessous
La chanson du criquet
Le fracas des maracas
La chaleur du Sud
Et régulièrement le rythme gronde
Vocifération lente de la nuit, mes doigts de pieds dans les feuilles
Ni tomber, ni toucher
Tout est époustouflant
Le ciel est magistral
Adrien Lepetit
C’est dans la multitude
Que l’on retrouve la plus belle des finesses
Piquante vérité
Les chatouilles font rire
La vérité a son emprise
Et je la cherche en vain
Même si je ris aux éclats
Nul ne la trouvera
Adrien Lepetit
Appendice de la plage
Agglomérat joyeux
Le sable
Piquante multitude au corps fin
L’horizon jaune s’étend
Le soleil s’éclaire
Les vagues se dispersent
La lune s’illumine
Adrien Lepetit