Mars 2025
Sommaire
Musée Marilyn
Où l'on écrit des portraits d'après photo, à la manière d'Anne Savelli, dans Musée Marilyn 
TA PHOTO
C’est une photo des années 30 en noir et blanc, 1934 pour être exact. Tu poses en compagnie de ta mère, de tes deux sœurs, et de ton frère aîné. Ton père est mort depuis déjà 5 ans, et c’est ton frère Leib qui joue depuis les chefs de famille. C’est lui qui a eu l’idée de cette photo, c’est un de ses amis photographe qui lui offre la séance, sinon c’est bien au-dessus de vos moyens. Ta mère toute ronde, ne sourit pas, l’exil de la Russie pour fuir les pogroms, la perte de deux enfants, et le décès de son mari, l’ont usée. Elle ne parle pas bien le français, ne sort presque pas, elle vit dans le regret de sa famille restée là-bas. Tes deux sœurs sont bien intégrées, surtout Freida, la plus jolie, elle travaille chez un avocat, dont elle est la maîtresse, mais c’est un secret, il ne faut pas en parler. Arlette est née en France comme toi, c’est le bébé de la famille, elle est encore à l’école, elle réussira, elle est tellement intelligente.
Toi non plus, tu ne souris pas, tu fixes l’objectif d’un air farouche, tu es petite, assez jolie. Tu as quitté l’école tôt, tu n’aimais pas trop ça, et surtout après la mort de ton père, il a bien fallu gagner des sous. Tu es rentrée dans une usine. C’est là que tu as été séduite par un collègue plus âgé.
Sur cette photo, tu es enceinte de quelques mois, ça ne se voit pas. Tu ne sais pas encore que tu vas devoir mener cette grossesse à son terme, parce que tu n’auras pas d’autre choix. Tu ne sais pas non plus que ton frère t’obligera à abandonner cette petite fille qui va naître en août, parce que c’est mieux pour toi, pour la famille, et même pour l’enfant. Tu ne sais pas que tu l’appelleras Aimée, comme un message, pour qu’elle comprenne plus tard que tu n’avais pas choisi de la laisser de ton propre gré.
Tu ne sais pas que la fonctionnaire qui constituera le dossier d’adoption notera que tu as beaucoup pleuré en laissant l’enfant et « qu’un Monsieur à l’accent russe a beaucoup insisté pour que tu signes les papiers ».
En regardant droit devant toi, tu ne sais pas non plus que plus tard, tu te marieras et que tu auras trois autres filles, à qui tu ne parleras jamais de ce premier enfant qui pousse dans ton ventre au moment où le photographe appuie sur l’objectif.
Evelyne Le Coz
MA MÈRE
On entendait des maracas et des tambourins ; c'était étrange, au sein de la salle polyvalente de l'école élémentaire.
C'était si nouveau.
En s'approchant derrière la grande baie vitrée, des enfants en cercle jouaient, bougeaient, riaient.
ELLE, au milieu, aérienne, si belle, si présente.
« Maîtresse, elles sont belles tes boucles d'oreilles ». Naturellement coquette, elle faisait de son apparence un argument pédagogique.
Parce que ces petites têtes blondes, brunes, diverses, étaient déjà sensibles à l'image.
Mais ce n'était évidemment pas son seul « atout ».
Elle défiait tous les codes mis en œuvre jusqu'alors dans la sacro-sainte Éducation Nationale.
C'était une chercheuse qui dépensait sans compter son temps, son énergie, ses deniers personnels pour écumer les librairies d'ouvrages de toutes sortes et en tirer, ne serait-ce que ce petit quelque chose, qui ferait la différence avec un enseignement classique…
Elle allait jusqu'au bout du bout pour trouver dans l'art, la musique la peinture l'intérêt majeur qui ferait de ces enfants des personnes en devenir, pas seulement des élèves appliqués et instruits.
« Dites, vous pourrez prendre ma fille l'année prochaine »
« Dites, vous allez suivre votre classe l'année prochaine... ».
Les parents quémandaient du « rab ».
Bien sûr, elle était touchée, flattée aussi.
Et des fois, je me demandais, sans jalousie aucune, si elle n'était pas plus attachée à ses élèves qu'à ses propres enfants, si la Femme n'était pas, pour elle, plus importante que la Mère.
M D
KLAM de mars et SLAM
Où l'on écrit lors de l'happy hour de la Klam
ou avec les écrevisses
C’est un tout petit slam
Né au profond de son âme
Que le chanteur déclame.
Son verbe vite nous désarme
Et ses mots nous enflamment.
De la guerre
Il suspend le vacarme,
De la terre
Il fait cesser les spasmes.
Nos fureurs se calment
Comme sèchent nos larmes.
Il parle d’amour
Et on est sous le charme,
Il ose dire toujours
Et on rend toutes nos armes.
Bientôt la rumeur s’enflamme
Se répand comme une lame
et la foule acclame
Ce petit chanteur
Qui a enchâssé le bonheur
Dans le coin de notre âme
Chantal Mehay
Les victimes qui sont-elles ?
D'abord elle, surtout elle, licenciée de son poste pour avoir étudié notre planète et son changement climatique.
Victime, victime.
Mais pour eux tout cela n'existe pas, les émissions de gaz à effet de serre, des balivernes. Des tempêtes, des cyclones, ils en ont toujours eu outre Atlantique.
Ensuite elles, plurielles, rêvant d'égalités des chances mais que l'on renvoit à leur foyer, à la maternité, plus le droit d'avorter. Plus le droit de disposer de leur corps.
Victimes, victimes.
Ou encore ces femmes stéréotypées tels des trophées de chasse, elles ont des privilèges à être la « femme de », purs produits de la chirurgie esthétique.
Victimes, victimes.
Historiquement dans ce pays où l'on vante la liberté et les grands espaces, mais à quel prix, destructions massives des civilisations indiennes, parquées dans des réserves, privées du droit de travailler et de posséder quoi que ce soit.
Victimes, victimes.
Au nom d'une constitution et de la suprématie d l'homme blanc : esclaves opprimés, blacks, latinos et toutes minorités confondues.
Victimes, victimes.
Nation patriotique au possible entretenant le culte du drapeau au pays où la loi du fort, du plus riche s'applique, ce pays s'est construit avec la sueur et le sang des victimes.
Posséder une arme est dans leur constitution, droit de tuer, d'opprimer, de mépriser, de discriminer quand on est un homme blanc riche et puissant. Diriger avec un discours de haine pour fédérer.
Que reste-t-il à ceux qui restent définitivement sur le bord de la route ? Les pauvres, les invisibles, les exclus, les minorités.
Victimes, victimes.
Que dire alors des doubles victimes : femmes et noires, métisses. Elles qui furent et qui sont toujours invisibles là et ailleurs aussi.
Victimes, victimes.
Mais alors non-binaires, transgenres, LGBT, handicapés, SDF. Quelles places leur reste-t-il dans cette nation ? Des parias ?
Victimes, victimes.
Le pays de tous les possibles, de la liberté, est en train de basculer dans un abîme entraînant avec lui de plus en plus de victimes. Le despote a fait son lit dans le racisme, le sexisme et l'argent, un capitalisme à marche forcée. Mais la kétamine et la malbouffe nous sauveront peut-être.
CD
Absurde (cycle 2)
Où l'on joue avec l'absurde, à partir de propositions d'écriture toutes plus absurdes les unes que les autres, en s'inspirant d'auteurs contemporains...
 
Aussi léger que la vie est absurde
Dans un petit coin de verdure entre deux immeubles, un petit parc avec son banc. Un homme, une femme, chacun un bout du banc. Le soleil brille, une faible brise souffle entre les immeubles. La femme porte une jupe longue plissée, elle sort de son sac une longue paire de ciseaux comme ceux des tailleurs.
Lui « - Mais que faites-vous avec cette arme ? » Il devient blanc, tremble de peur malgré son mètre quatre-vingt, il est inquiet, ne quitte pas du regard cette femme qu'il n'avait jamais vue avant dans le parc.
Elle « Ce n'est pas une arme, c'est une baguette magique, je retire la moitié de ma jupe et je me fais une écharpe avec le bas de la jupe, ni vue ni connue pour être à la page. »
Lui « N'empêche que vous me faites peur, je suis fragile, je suis un homme papier. Mais si vous pouviez me rendre un service, j'ai un cheveu sur la langue, pourrez-vous le couper ? Cela me gêne au quotidien. »
Elle « Pas de souci, montrez-moi, tirez la langue et quick ! Plus de cheveu sur la langue. »
Lui « Merci mille fois, je n'en pouvais plus, c'est absurde comme un si petit cheveu peut modifier votre vie. »
Elle « Tous ces poils noirs sur le torse ne vous dérangent pas ? Car je pourrais aussi donner un coup de ciseaux. »
Lui « -Vous êtes folle, n'y pensez pas, ces poils sont indispensables, c'est une prise au vent non négligeable. Car voyez-vous je suis un homme feuille, dès qu'il y a du vent je m'envole, ces poils sur le torse sont mon seul moyen pour ne pas m'envoler trop haut. Je me plais beaucoup sur ce banc, mais c'est difficile de rester une feuille blanche avec ces gamins qui veulent toujours dessiner avec des crayons de couleurs ou des feutres. Des fois ce sont des adultes qui veulent crayonner, ma vie est difficile. »
Elle « As-tu pensé aux bombes de peinture ? Il y a de la couleur, c'est rapide et ce n'est pas douloureux, cela t'alourdirait, tu pourrais rester coller sur ton banc, être tagué tout simplement. »
Lui « Bonne idée ! »
Elle « - Je vais aller chercher des bombes de peinture, reste là. »
Elle va les acheter dans le magasin le plus proche. Le temps s 'assombrit, le vent se lève et emporte l'homme feuille loin du petit coin de verdure entre deux immeubles. Quand elle revient, minijupe au vent, il n'est plus là.
Elle « - Tant pis, il reviendra avec le vent d'autan. »
C D
Le nid dans le pommier
- Viens voir, il y a un énorme nid dans le pommier.
- Ah ben oui, ça c’est un nid de dinosaure.
- T’es sûr ?
- Oui, sûr de sûr. J’ai justement regardé un reportage hier à la télé sur les nids de dinosaures. Ils se servent de poteaux téléphoniques en bois pour les construire.
- Ah oui, le bois c’est plus écolo que les poteaux électriques en béton. Ils sont malins ces dinosaures.
- Tu crois qu’il y aura des œufs dans le nid ?
- J’en sais rien. Et ne compte pas sur moi pour aller voir. De toute façon j’ai scié les barreaux de l’échelle.
- Pourquoi tu as scié les barreaux de l’échelle ?
- Ça va plus vite pour descendre, je me laisse glisser sur les montants.
- Ah oui, pas bête. En parlant de bête, on fait quoi pour le dinosaure ?
- On ne fait rien, on le laisse tranquille. De toute façon, il ne gênera pas : les dinosaures ne mangent pas de pommes.
- Ça me rassure, j’avais peur de ne pas pouvoir faire de compote pour nourrir la licorne. Elle ne mange plus rien de solide depuis que la musaraigne lui a piqué son dentier.
- Par contre, il faudrait peut-être changer la niche du chien d’emplacement : elle est juste sous le nid. Si les fientes des dinosaures sont proportionnelles à leur taille, le chien va finir noyé.
- Heureusement que tu penses à tout mon amour. Je t’aime tellement. Tiens pour midi, je vais te cuisiner un fricassée de boulons rouillés, j’ai en ramassé plein dans le terrain vague à côté.
- Pense à enlever ceux en nickel, tu sais que je suis allergique.
- Pas de problème, t’inquiètes. Oh, mais que se passe-t-il ? La pièce s’est assombrie d’un coup ! Il va y avoir de l’orage ?
- Mais non, c’est juste le dinosaure qui vient de se poser sur le rebord de la fenêtre
Evelyne Le Coz
Appel Fish
Une e-instagrameuse avec son téléphone en train de se filmer sur une place dijonnaise ...
« Cher-e-s abonné-e-s, je suis aujourd'hui place de la liberté sous un soleil aussi printanier que prometteur ! 500 000 ils sont ! Oui du jamais vu ! 500 000 ! Une marée humaine ! Telle une marée noire qui inonde la ville ! Tous et toutes porté-e-s par le même élan ! Une déferlante à nos portes ! Enfin ! Alors que je tente de me déplacer au milieu de cette immense vague, je vois des hommes, des femmes, des trans, des hétéros, des homos, des lesbiennes, des végans, des flexitariens, des… ? …Waouh, ça envoie ! Du high level ! Tous uni-e-s pour crier, chanter, hurler ! Ça déborde enfin ! ! Ça s'enflamme, ça cogne dans les tambours, ça résonne dans les porte-voix ! C'est profond ! Ça déferle le chignon ! Ça remue les tripes ! Je surfe au milieu des drapeaux et banderoles ! C'est juste beau cette foule ! L’horizon n'a jamais été aussi bleu ! Des tracts sont distribués à qui on veut ou pas ! Tout azimut! Le Bronx, place de la Liberté ! J'y suis ! Nous y sommes ! Toi cher-e abonné-e, moi, vous, nous, eux, elles, iel....... Bien sûr les RG vont minimiser le tsunami qui nous guette ! Sur les réseaux du monde entier on ne va bientôt parler plus que de ça ! Dijon ! Dijon ! Eh, Manu et ta bande de drôles, la révolution est en marche ! Si...On va pêcher du gros ce coup-ci ! Bon, cher-e-s abonné-e-s, il est évident que certains politiques vont tenter de récupérer le mouvement…
Un-e abonné-e « sirène du 21 » intervient dans le fil de discussion :
- 
Mais de quel mouvement tu parles ? 
- 
Eh bien le mouvement de… 
- 
?... 
- 
Le mouvement de libération … 
- 
Des femmes ? 
- 
Le mouvement de libération des thons ! 
- 
Des thons ? 
- 
Le mouvement de libération des thons ! 
- 
?... 
- 
Contre la surpêche ! Tu piges ? 
- 
Un 1er avril, fallait oser ! 
- 
Cher-e-s abonné-e-s, n'oubliez surtout pas de liker ma page ! Sans rancune, sirène du 21 ! Poisson d'avriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiilllllllllllllllllllllllll ! 
- 
 
Agnès G
Pourquoi les merguez n’ont-elles pas de dents ?
Le décor : Un vieux monsieur, un peu bedonnant en pantalon blanc est assis sur le sable avec sa grande serviette de bain bleue. Il est abrité sous son parasol jaune. Il fredonne une chanson en anglais, semble-t-il, les yeux dans le vague et regarde la mer au loin.
Sa compagne, petite et boulotte, à ses côtés lit un policier et sourit.
Il lui dit
- C’est mieux le matin et les jours impairs plutôt non ? Et uniquement par temps de pluie .
- Ah ! (Dubitative) mais on ne peut pas manger des merguez alors !
- Mais t’as pas besoin de toutes tes dents pour manger des merguez !
- Tu as tâché ton pantalon, avec de la confiture de framboises en plus. Belle couleur sur ton pantalon blanc !
- Et tes gants blancs c’est pour être assorti ?
- C’est parce que les clowns sont censés faire rire.
- Ah ! parce que tu penses que tu es un clown ?
- Ben oui .
- Ah !
Après avoir allumé son gros cigare qu’il semble apprécié en fermant les yeux, il se met à chanter de sa belle voix de baryton un air de LA CALLAS
- Eh ! Georges on n’est pas chez nous là, moins fort voyons !
- On n’est plus chez nous depuis longtemps, Odette, oublie !
- Et les pingouins avec leurs shorts bariolés, tu crois qu’ils savent chanter ou rire ? d’ailleurs t’as vu leur tronche de cake !
- Oui, mais eux, ils ont des dents.
Annie Graule
Liste de mouvements
Toute ressemblance avec une réalité non virtuelle est envisageable, non ?
- 
Courir pour sauver les ours polaires avec une paire de Nike achetée sur Amazon pendant le Black Friday tout en vantant les bienfaits des circuits courts et responsables 
- 
Déposer un colis à l'adresse indiquée même si la maison a été emportée par une tornade, un incendie, une crue, un effondrement de falaise ; événements d’ailleurs complètement inventés par des plateformes de pseudo-scientifiques dont l'unique but est d'empêcher les grandes puissances d’exercer la démocratie radicale en toute impunité 
- 
Réintroduire les auto-tamponneuses en ville pour lutter contre le changement climatique, aider les pauvres à accéder à un véhicule en soirée, faciliter la conduite des alcooliques, réhabiliter l'image des forains, permettre aux riches de manifester leur colère face à un fabricant de Tesla dégénéré... 
Agnès G
Samedi 15 mars 19h30, le golf va-t-il remplacer Candy-Crush, je rentre à la maison, mon mari est dans le canapé sur son portable, il joue à Candy-Crush, jeu qu'il a découvert deux mois auparavant.
« Tu sais, j'ai lu dans Diplodocus Park cette semaine que des chercheurs américains avaient modifié l'algorithme de ce jeu pour pousser les joueurs à se mettre au golf. »
Mon mari « N'importe quoi »
« Mais si je t 'assure, des chercheurs aux États-Unis ont mis au point une méthode infaillible pour conditionner les joueurs addicts en s'inspirant du modèle génétique, ils modifient le génome par séquençage et ils introduisent une partie qui rend addicte au golf.
Mon mari « Là je suis dans le canapé et je n'ai pas envie de jouer au golf et d'où vient cette idée absurde ? »
« C'est simple depuis l'arrivée de Trump au pouvoir, il joue beaucoup au golf, il pense donc qu'il est préférable de jouer au golf qu'à Candy-Crush pour la classe dirigeante. Une main mise politique sur notre pays, aujourd'hui c'est le golf, demain on ne sait pas. »
Mon mari « Ce n'est pas possible ce genre de chose et je ne suis d'aucun parti. »
« - Mais si je t'assure, ce jeu est très addictif, tu ne fais plus que ça, c'est une première expérimentation avec les portables, ils enregistrent tout, écoutent tout. Ils veulent te manipuler et t'envoyer jouer au golf car ils ont des actions dans tous les golfs de la planète.
Mon mari « Je n'ai pas envie d'aller jouer au golf ! Enfin. »
« On en reparle, tu passes toujours d'une addiction à une autre. Je vais me renseigner pour le golf de Quetigny c'est le plus proche. »
C D
Fête des gosses ou faites des mères !
Dialogue entre A et B . Chacune a un journal.
- A lit le journal : Porter son casque pour venir souhaiter la fête des mères ! A bicyclette ! Un acte à la fois écolo et responsable » !
- B : Hein ?
- A : En première page, le bien sadique, ce jour ! (poursuivant la lecture) : Le ministre de la santé se réjouit déjà... Une telle mesure entraînera, selon lui, une réduction notoire de l'anxiété chronique de toutes les mères de France et de Navarre et donc de la consommation d'anxiolytiques notamment pendant les mois de mai et juin ce qui donc réduira considérablement la dette de la sécu et permettra ainsi de financer la guerre en Ukraine... De plus, une étude scientifique récente a prédit que circuler en vélo un jour de fêtes des mères permettrait de réduire suffisamment la pollution due aux hypothétiques Gaz à Effet de Serre pour envisager la création de stations de ski, dernier cri, pylônes avec minerais importés d’Ukraine, poudreuse issue de la transformation de la banquise, bar d'ambiance avec fauteuils en phoques et ours recyclés, vodka « Poutine » pour éviter l'épuisement des stocks d'eau douce et hôtesses (on ne peut plus dire femmes) accueillantes, en string de crevettes, la crevette pullulant depuis que les phoques sont recyclés. C'est beau le progrès... Début des travaux avant 2030 au Groenland enfin quand il aura été annexé...
- B : Elles ripostent dans un article …
- A : Qui ?
- B : Un collectif de femmes justement...
- A : Où as-tu encore pêché cette infox ?
- B : Dans Sidération…
- A : Évidemment...
- B : Elle reprend et poursuit : Un collectif de femmes monte au créneau. Elles ne sont pas dupes de la supercherie ministérielle pour la fête des mères, opération d’ailleurs purement commerciale et discutable, rappellent-elles, mais c'est un autre débat... Nous n'ignorons pas ce que nos enfants devenus grands ignorent de faire au quotidien quand ils prennent leur vélo ! On leur a pourtant rabâché depuis tout petits l'importance de porter un casque , témoigne Jeannie, cette ancienne championne olympique, encore active sur les tours de France féminin dont on parle si peu sur ces chaînes aux mains de groupes puissants dont on taira le nom ; la pédale reste une affaire d'hommes, on dirait, affirme-t-elle avec une certaine ironie ! Heureusement, rajoute-t-elle, le souffle coupé par l'émotion, que les femmes n'ont pas attendu la dernière idée du ministre pour réduire leur anxiété pour la chair de leur chair...
- A : en l'interrompant...Sales gosses, oui !
- B : Il serait quand même urgent qu'un gouvernement digne de ce nom prenne enfin la mesure...
- A : La censure ; radicale contre toute fake-news ! Je ne vois que ça pour lutter contre cette désinformation permanente ! Heureusement qu'on ne gobe pas tout ce qu'on entend...
Elles replient soigneusement leur journal et enfilent leur casque.
Agnès G
Rendre obligatoire le port du casque en toutes circonstances à l'extérieur des habitations.
Parce ce que, avant, dans le temps, personne ne sortait sans couvre-chef, les femmes comme les hommes, cela faisait vivre les chapeliers, ce métier redeviendrait un métier d'avenir en décorant les casques. Les hommes se découvraient à l'intérieur en présence d'une femme ou à l'église. Maintenant les jeunes restent avec la casquette vissée sur la tête donc pourquoi pas imposer le casque au quotidien avec des logos de marques et des écouteurs intégrés. Quand je parle de casque, j'entends le modèle militaire bien sûr, customisé à la mode civile.
Obligatoire sous peine d'amande pour le vélo, le skate et la trottinette, pas obligatoire à l'intérieur d'une voiture mais en extérieur pour protéger des chutes d'arbres, de tuiles en cas de tempêtes car elles sont plus en plus fréquentes avec le réchauffement climatique. Mais aussi pour le risque de chute de pots de fleurs mal arrimés aux balcons. Pour protéger des lancés d’œufs, tomates et divers légumes lors des manifestations du samedi après-midi. Mais aussi pour protéger des chutes de débris de satellite, on a envoyé tellement d'instruments en orbite qu'ils vont bien finir par nous retomber dessus.
A cela s'ajoutent les pluies acides et le sable du Sahara qui peuvent se révéler abrasifs, pour cela nous devons nous habituer à porter le casque et essentiellement en cas de conflit à venir.
C D
