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Mars 2024

Sommaire

Anecdotes en prose

Anecdotes en prose

UNE OUVERTURE FACILE, PAS SI FACILE

- « Nom, prénom, date de naissance… » Bon, vous savez pourquoi vous êtes là madame ? Il faut que je remplisse mon procès-verbal, alors vous allez tout me raconter, depuis le début, pour que je comprenne comment on en est arrivé là. 
-  Et mon mari, comment il va ? 
- Il est toujours aux soins intensifs, on n’en sait pas plus pour le moment, mais ses blessures sont conséquentes. Il a quand même un hachoir à viande planté dans le front ! allons, racontez mot tout, je vous écoute.
-  Alors, en fait, hier soir, j’avais fait de la soupe de légumes, Robert, il n’aime pas trop ça, mais le docteur a dit que par rapport à son cholestérol, il fallait manger plus de verdure. Alors je lui ai fait de la soupe, mais Robert, il a voulu ajouter du fromage râpé dedans. Je lui ai dit que vu son cholestérol, ça n’était pas recommandé, mais il m’a répondu : « Déjà que la soupe c’est pas bon, si je ne peux pas l’améliorer, autant mourir tout de suite ». Alors je suis allée chercher un sachet d’emmental râpé dans le frigo, parce que Robert, jamais il ne se lève de table, c’est toujours moi qui y vais.
" Ouverture facile", qu’il y avait d’écrit sur le plastique. "Tirez ici". Alors j’ai tiré là où il y avait la flèche. Et ben, ça n’a pas bougé. Mes doigts glissaient sur le côté et rien ne s’est déchiré.
« Ben t’es pas douée ma pauv’ Paulette, qu’il a dit le Robert. C’est pourtant marqué ouverture facile ! » Je me suis levée pour aller chercher les ciseaux. Et ben, même avec les ciseaux, le paquet, il ne voulait pas s’ouvrir. « Bon on ne vas pas y passer la nuit, qu’il a dit Robert, ma soupe va être froide, déjà que c’est pas bon chaud…Il s’est mis à rigoler en me regardant. Tu vas jamais y arriver, attends, je vais t’aider. » Là, il s’est levé de table pour la première fois en 50 ans ! Il est allée chercher le hachoir à viande, et il me l’a tendu en ricanant bêtement : « Tiens, ma pauv’ Paulette, avec ça tu vas peut-être y arriver à faire l’ouverture facile ! » Et il se marrait, il se marrait….
J’ai eu comme un voile rouge devant les yeux, j’avais le hachoir dans la main droite, le sachet dans la main gauche, et la tête ricanante de Robert en face qui se moquait de moi… Ma main droite est partie toute seule, droit dans le front de mon mari. 
-  Tiens, en voilà de l’ouverture facile

Evelyne

La furieuse curieuse 

La curiosité est un vilain défaut ? Peut-être possible. D’autres diront c’est une qualité
J’aime les cabinets de curiosités. C’est magique, utopique, tropique.
Mais la malsaine, la futile, l’inutile, me fait flipper.
Elle se montre intrusive, abusive, inopportune, car elle cherche à connaître ta vie privée à ton insu.
La curieuse faltifieuse te fait parler de toi sans que tu t’en rendes compte… Pourquoi ?
Elle mène l’enquête, elle veut toujours en savoir plus sur toi. Elle cherche la faille pour mieux asseoir son jugement, pour satisfaire sa curiosité innée. Elle fouille encore et encore, insiste, repose les mêmes questions, mine de rien tout en parlant d’elle pour mieux te faire parler de toi encore et encore C’est déplacé mais elle continue : curieuse comme une pie ! Elle incite, louvoie, repose la question, les mêmes, en douce, en boucle, en double, profitant de ton attention accaparée par autre chose, pour mieux satisfaire sa curiosité insatiable, ce qui lui donne matière à mieux t'attirer dans sa toile d’araignée.
La vipère espère, la commère accumule sans scrupule. Encore un pourquoi ? Un comment ? Curiosité comme un venin, comme en refrain, reviendra demain, soudain, sans fin...

Terraise

Le droit des femmes

Le droit des femmes

UNE RENCONTRE

C’était un samedi soir de 1982, au mois d’août, le 7 pour être précise, c’était les vacances, je  campais sur le terrain de la ferme des parents de ma copine et le samedi soir son frère nous emmenait au bal, j’adorais ça, on se préparait longuement, el choix de la tenue nous occupait une bonne partie de la journée, et après, il fallait se coiffer, se maquiller pour être prêtes pour 22 heures, quand on arrivait, il y avait déjà des gars qui avaient trop bu et qui tanguaient sur le parquet de la piste de danse, suivant les villages, les orchestres étaient plus ou moins bons, quelques fois il fallait attendre que la chanteuse commence à chanter les paroles pour reconnaitre la chanson, on s’éclatait sur des tubes discos ou funky et quand venait le moment des slows, on allait s’asseoir sur le côté en prenant un air indifférent, genre : j’ai trop dansé, je mérite de me poser un petit peu, en fait on attendait qu’un garçon vienne nous inviter à danser, ma copine était assez sélective et n’hésitait pas à refuser un cavalier, quant à moi, je les trouvais tellement courageux d’oser venir faire leur demande que je ne refusais jamais une danse, au risque quelquefois de le regretter amèrement et de trouver certains morceaux très très longs, j’étais de plus affreusement myope et par coquetterie je ne mettais pas mes lunettes pour aller danser, donc je ne pouvais juger du physique de mon cavalier que lorsque j’étais déjà dans ses bras, au prix également de certaines déconvenues assez cuisantes, tu es venu m’inviter à danser, j’ai oublié sur quel air, il faudra que je te demande si tu t’en souviens, ce qui m’étonnerais bien, tu portais un jean et un polo jaune avec des rayures marrons, je le sais parce que c’était ta tenue du samedi soir et que je l’ai revue toutes les semaines pendant les deux mois d’été, tu avais les cheveux très courts, parce que tu faisais ton service militaire, et heureusement, car j’ai vu plus tard des photos où tu avais les cheveux longs et où ta ressemblance avec un cocker était frappante, on a dansé ce slow, et aussi celui d’après, et puis les trois autres de la série, tu ne parlais pas beaucoup, en même temps, la sono était très forte et les musiciens se donnaient à fond, tu me regardais de très près en penchant la tête parce que je suis plus petite que toi, en fait tu n’avais pas non plus tes lunettes et tu n’y voyais guère plus que moi, on ne pourra pas dire qu’on s’est plût au premier regard, mais cela je ne l’ai sût qu’après, à la fin des slows, tu m’as dit « tu veux que je te montre ma voiture ? » bof, je n’y connaissais rien et ça ne m’intéresse pas les bagnoles, et si c’est un plan drague c’est plutôt lourd, pas question d’y monter dans ta bagnole, mais je n’avais pas envie de te lâcher, alors je t’ai suivi dehors, tu m’as montré fièrement un petit machin carré, blanc avec des bandes noires, qui avait l’air vieux, et tu m’as dit c’est une R8 de collection, hypocrite j’ai dit « ha, c’est original, et les bandes de scotch sur les côtés, ça donne un style », tu m’as répondu sans rire « ce n’est pas pour faire joli, c’est pour cacher les trous de rouille sur la carrosserie », c’est là que j’ai compris que tu serais l’homme de ma vie.

Evelyne

Mes cheveux

On ne touche pas aux cheveux
La chevelure est quelque chose de précieux
Dieu ne connait-il pas le nombre précis des cheveux sur notre tête
Je voudrais te raconter comment ma chevelure a évolué au fil du temps de mon enfance à maintenant
De petite à enfant mes cheveux ont poussé et je les ai eus longs tenus par des barrettes ou en queue de cheval.
J'aimais bien mes cheveux longs je crois

ET voilà que mon père a décidé qu’il serait bon de les couper pour les renforcer et qu’ils deviennent plus épais
Hélas il ne m’a pas demandé ma sensation

Moi mes cheveux longs ils me plaisaient même s’ils étaient fins, enfin plus ou moins…
question de point de vue
Ma mère ne s’est pas prononcée et nous voilà au salon de coiffure
Ils décidaient pour moi c’était facile je n’ai rien dit, je me suis laissée faire, gentiment je n’ai pas protesté, j’ai accepté sagement, je leur ai fait confiance
Erreur fatale !

En effet mes cheveux se sont épaissis, même trop, ensuite il fallait retourner chez le coiffeur, quelle bêtise !
Ma sœur a eu envie de se faire la main apprentie-coiffeuse, apprentie-sorcière
Mes cheveux se raccourcissaient de plus en plus au fur et à mesure
Tant et si bien qu’un jour je monte dans le bus et quelqu’un me prend pour un garçon
Ca ne m’a pas du tout fait plaisir : vexée je fus .
Je me demande aujourd’hui pourquoi n’ai-je pas cherché à faire repousser mes cheveux ?
Ils n’étaient plus aussi malléables, trop épais, ça ne me tentait plus.
Ma crinière, mon scalpe, ma toison, qu’en avait-il fait mon père pensant bien faire ?
Ce qui touche de près à la personnalité doit être respecté
Il convient de revendiquer son appartenance propre, intime, et personnelle à son identité, même si l’on est petit. C’est important et respectable.
J’ai grandi et vécu avec les cheveux courts.
Ce n’est pas rédhibitoire mais pour autant une perruque ne remplacera jamais cette chevelure trésor de la féminité.

Terraise

Wittig

Wittig

Le chou-marteau est un chou qui, à chaque fois qu’il se déplace, est raffermi par un coup de marteau qui se trouve au dessus de sa tête et lui sert d’arme. Le chou-marteau ne doit plus bouger s’il veut se cacher ou rester discret sinon il se prend un coup de marteau et cela fait beaucoup de bruit. Il est chassé par les humains qui aiment les légumes ou ceux qui sont bricoleurs. S’ils arrivent à le chasser, ils ont le choix entre le chou et le marteau. Il ne faut jamais prendre les deux sinon une journée maudite s’offre à vous. Vous entendrez des voix dans vos têtes du genre « Rends le marteau » ou « Rends le chou » 5 fois par heure pendant 24 heures. Donc méfiez-vous. Ne vous prenez pas le chou pour ne pas devenir marteau.

Adrien

On dit qu’on promène les nuages au bout d’une laisse.
On dit que le sommet se trouve au sommet de nos têtes.
On dit que les flammes s’éloignent en cas de bien-être.
On dit que les météorites sont un rite de la météo.
On dit que l’espace est immensément plus grand que l’espace de notre clavier.
On dit que les cerfs et les veaux sont influents sur notre cerveau.

Adrien

L’accroche-peau à l’apparence d’un porte-manteau


Quand vient le soir, ou bien même à n’importe quelle heure du jour, il sert à suspendre nos peaux afin de les détendre et de les aérer.
L’accroche peau s’adapte à la taille de la, ou des, peau(x) qu’il accroche. Il les détend, les aère, mais aussi les protège : seule la personne ayant déposé sa peau peut venir la reprendre. Sauf si accord verbal signé. Dans ce cas, la personne nommée par celle ayant déposé sa peau peut venir l’emprunter le temps de soulager l’autre des difficultés du quotidien.
Ainsi, une personne peut continuer à faire vivre sa peau le temps d’une pause.
L’accroche-peau ne s’achète pas, c’est un don. Il est donc accessible à tous et à toutes dès le plus jeune âge. Il se manie facilement et sa légèreté est impressionnante afin que tout le monde puisse le manier, le déplacer.

ARG

Elles disent

Elles disent qu’elles sont plein.
Elles disent qu’elles sont partout.
Elles disent qu’elles avancent et ne reculeront pas, jamais.
Elles disent qu’on est ensemble et qu’il tombera.
Elles disent qu’on est ensemble et qu’ils tomberont.
Elles disent qu’il faut beau, dans l’avenir.
Elles disent qu’il est chaud, cet avenir.
Elles disent que ce n’est pas grave, que l’essentiel, c’est nous.
Elles disent : « nous sommes plein, nous sommes partout. On avance, on ne reculera pas, jamais. Nous sommes ensemble et il tombera, le patriarcat. Nous sommes ensemble et ils tomberont. Il faut beau, dans l’avenir, et il est chaud, cet avenir. Mais c’est pas grave, l’essentiel, c’est nous. »

ARG

Expérience de dissociation

Expérience de dissociation

Tout me ramène aux personnes minorisées. Et, plus précisément aux femmes. Puisque je m’identifie comme telle et que mon vécu se mêle aux leurs. Nos expériences, malheureuses comme heureuses, sont toujours vivantes et nous poussent à grandir. Même ces expériences non désirées que l’on n'aurait jamais souhaitées.
Nous sommes, je suis, le plus grand arbre de la forêt.
Nos racines s’entremêlent, nos branches se soutiennent. Nous respirons de partout.
Nous respirons de ces racines, de ces branches, mais aussi par nos feuilles et nos troncs.
Le vent nous fait frémir, courber, et parfois même nous renverse. Mais c’est rare qu’il nous déracine vraiment.
Nous sommes de toutes les couleurs, de toutes les tailles. La pluie ne nous fait pas peur et ça arrive même que l’orage, ce soit nous.
Parce qu’une forêt d’arbres qui se décident à s’unir, ça peut faire trembler la terre.
Nous sommes forêt, tempête, et même le feu ou l’océan. Mais nous sommes aussi la mer et le printemps.
De toutes nos forces réunies, le monde s’en retourne pour ne former qu’un chœur.

ARG

Slam

Slam

OUVERTURE FACILE, PAS SI FACILE :

 

Dans la cuisine de Robert et Paulette

Tapis dans le frigo, le danger guette.

Pour limiter le cholestérol de Robert

Paulette a cuisiné des légumes verts.

Ouverture facile, pas si facile

Ouverture facile, il faut être agile.

Pour améliorer son dîner,

Robert voulait du fromage râpé.

Paulette docile est allée lui en chercher

Mais ce maudit sachet a résisté.

Ouverture facile, pas si facile

Ouverture facile, pas pour les malhabiles.

Devant ses tristes et vains efforts,

Robert sans pitié s’est moqué très fort.

Il n’aurait pas dû, son envie d’emmental

Lui a été fatale.

Ouverture facile, pas si facile

Ouverture facile, pas pour les fragiles.

Pour la rabaisser, Robert lui a présenté un hachoir

Erreur grossière, qui a poussé Paulette au désespoir.

Dans un geste de colère,

pour laver cet affront,

Elle lui a planté le hachoir en plein milieu du front.

Ouverture facile, pas si facile,

Ouverture facile, peut vous conduire à l’asile.

Evelyne

Moi le passionné de vélo, je vais vous parler d’un champion : Raymond Poulidor.
Issu d’un milieu très modeste, il s’est élevé grâce à son coup de pédale.
Oui, je dis champion, car il a beaucoup gagné.
Mais pour le grand public, le cyclisme se résume au Tour de France et sa grand-messe du mois de
juillet.
Et en effet, il n’a jamais gagné la Grande Boucle, barré par un autre cador, le métronome Jacques
Anquetil.
La France, dans son histoire, a souvent été divisée : catholiques / protestants, dreyfusards /
antidreyfusards, Algérie française / décolonisation, Parisiens / provinciaux. Et donc Anquetil /
Poulidor.
« L’aristocrate » de la bicyclette contre le besogneux.
Chez nous, on n’aime pas trop les mecs qui gagnent. Enfin, on les aime bien, mais plus tellement
quand ils gagnent trop.
Anquetil était trop solide, trop rapide, trop bien coiffé.
Le peuple lui a préféré Poulidor, pour le panache, le romantisme.
Un néologisme est même apparu : la « poupoularité ». Un peu gêné, Raymond Poulidor
commentait avec modestie : « C’est inexplicable. On ne peut pas empêcher les gens d’avoir de la
sympathie pour vous. »
Deux générations plus tard, son petit-fils Mathieu Van der Poel (de nationalité néerlandaise) est
également devenu une terreur du peloton.
Lorsque je l’ai vu passer devant moi sur les routes du Tour de France, vêtu du maillot jaune que son
aïeul a tant désiré mais jamais porté, je lui ai crié « allez Van der Poupou ! »
                                                                                                                                           Damien Belin

Poupou

Poupou

2024


ça déménage ?
Alors si tel est le cas, Ne vous laissez pas emporter par la rage, tentez de voir la vie en rose
En nous souhaitant d’éviter le pire, encartonnons avec ardeur
Pour entendre au loin les sirènes des bateaux de passage, filons ailleurs
Pour celles et ceux qui sont seuls : à des amis demandez un coup de main. A portée de voix
Portez sur le dos celles et ceux, chaises et fauteuils, dont vous aurez besoin demain
En vous souhaitant des jours meilleurs évitez la crise de l’immobilier en achetant une ancienne salle
de lutte.
Contre toute attente une extension à une salle de marché lui redonnera de la vie
Décryptons les tendances Colorons les murs. Lançons les tapis
Ecrivons sur les murs sans retenue et sans censure pour éviter les pertes de mémoire, la tête dans les
étoiles. Même pour les plus jeunes
En nous souhaitant de retrouver ainsi la santé, en nous comportant sans malice, déménager nous
incitera à construire et installer avec sagesse le vieux divan à la couleur passée

Dem et Nageur

                                                                                                                                           Sylvie Hans

Ça déménage

Ca déménage

DIS MOI DIX MOTS,

festival de francophonie 2024

dis moi 10 mots

Hors-jeu (et vocabulaire sportif)
 

Peut-être que tu te crois malin, intelligent, avec tes jeux de mots et tes envolées lyriques,
ton esprit décalé.
Mais là maintenant c’est fini, je siffle la fin de la partie.
Tu es hors-jeu, mon pauvre ami, out. Le match s’arrête là, tu vas dorénavant rester derrière
la ligne, et le ballon, je le remise au vestiaire.
Le gazon de notre terrain de jeu est trop râpé, nos cœurs sont tombés dans nos chaussettes,
elles-mêmes lamentablement effondrées sur nos baskets usées.
Il ne reste plus rien du lustre de nos premiers échanges, de la grâce de nos élans, de l’agilité
de nos corps en mouvement, de la complicité de nos échanges.
« Nous » est devenu un non-sens.
Hors-jeu, tu es devenu « hors je », va-t’en dire tes mots tordus plus loin, loin de moi, avant
que je ne devienne hors de moi !

                                                                                                                                          

Version SLAM
 

Mais moi, j’te dis
Maintenant c’est fini, je siffle la fin de la partie !
Peut-être tu t’crois malin
Peut-être tu t’crois intelligent
Peut-être tu t’amuses de tes envolées lyriques
Peut-être tu kiffes tes jeux de mots.
Mais moi, j’te dis
Maintenant c’est fini, je siffle la fin de la partie !
Ton esprit décalé, hors-jeu !
Ton verbe, hors sens !
Ton geste, » hors-je » !
L’enfant de la balle est remisé au vestiaire,
Tes mots restent derrière la ligne.
Parties, la complicité dans nos échanges,
La grâce de nos élans,
L’agilité de nos propos.
Vraiment, je te le dis,
Vraiment c’est fini,
Je siffle la fin de la partie.                                        

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